Marcell Jacobs: L’héritier d’Usain Bolt s’entraîne aux îles Canaries.

Marcell Jacobs est l’athlète du moment. Après s’être imposé sur l’épreuve du 100 mètres aux Jeux olympiques de Tokyo 2021, il a succédé à Usain Bolt en devenant l’homme le plus rapide du monde. Depuis 2017, il s’entraîne aux Canaries, où il a également réalisé une partie de sa préparation pour les JO, plus précisément sur la piste d’athlétisme du stade Antonio Domínguez Alfonso, à Arona. Et quand on lui pose la question, il est on ne peut plus clair: «Quand c’est l’hiver en Italie, il me tarde de venir à Tenerife pour m’entraîner».

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Marcell Jacobs - Salida
Marcell Jacobs - Salida
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De grands sportifs viennent aux Canaries pour préparer leur présaison ou participer à de grandes compétitions internationales. Il semble que l’archipel offre un ensemble de services et d'installations adaptés à la compétition de haut niveau pour de nombreuses disciplines sportives. Dans votre cas, qu’est-ce qui vous a poussé à réaliser votre préparation ici?

La première fois que je me suis entraîné aux Canaries, c’était en 2017. Un ami m’avait parlé de Tenerife et de cette opportunité de s’entraîner au maximum de sa capacité grâce à son climat chaud. Quand c’est l’hiver en Italie, il me tarde de venir à Tenerife pour m’entraîner. La piste du stade Antonio Domínguez Alfonso est magnifique, comme tous les services de ce centre.

Vous êtes né aux États-Unis, mais vous avez pris la nationalité italienne. Vous rappelez-vous où et quand a débuté votre relation avec le sport?

Je suis 100 % italien ! C’est en Italie que j’ai fait mes premiers pas en athlétisme à l’âge de 10 ans, d’abord en saut en longueur. À 19 ans, j’ai battu le record italien junior en salle de cette spécialité, mais une blessure m’a contraint à abandonner. Je ne me suis pas déclaré vaincu pour autant et je me suis mis à la vitesse.

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Marcel Jacobs entrenando en Tenerife
Marcel Jacobs entrenando en Tenerife
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Natation, basket-ball, motocyclisme. Avant le sprint, vous avez essayé d’autres disciplines sportives, jusqu’à ce que vous découvriez le saut en longueur. Toutefois, vous avez souffert de blessures qui vous ont mené vers la course de vitesse. Pourriez-vous nous raconter comment vous êtes arrivé dans le monde de l’athlétisme et ce qui vous a attiré dans le sprint?

Depuis tout petit, je voulais faire des courses de vitesse, mais en moto. Toute la famille de ma mère était passionnée de motocross, mais elle ne m’a jamais laissé en faire car elle jugeait que c’était trop dangereux. Alors je faisais semblant en imitant les bruits de la moto avec la bouche, c’est pourquoi mon grand-père me surnommait « Motoretta » (petite moto en italien).

Je suis aussi passionné de basket-ball et d’automobile, les athlètes qui m’inspirent le plus sont LeBron James et Lewis Hamilton, ainsi qu’Usain Bolt en athlétisme. J’ai débuté avec le saut en longueur avant de devoir abandonner en 2017 pour blessure... Je ne sais pas si ça a été une chance ou non, mais cela m’a obligé à m'investir dans le sprint.

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Marcell Jacobs - Descanso
Marcell Jacobs - Descanso
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De nombreux sportifs nous expliquent qu’il est important de passer du temps avec d’autres athlètes pendant les stages d’entraînement pour améliorer ses résultats. Durant vos séjours sur l’archipel, avez-vous eu la chance de vous entraîner avec d’autres sprinters?

C’est bien de voir comment de nombreux champions internationaux s’entraînent ici. Quand on ne s’entraîne pas, nous nous réunissons, nous partageons nos expériences, nous nous donnons des conseils, nous faisons des suggestions... Il y a une ambiance très conviviale.

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Marcell Jacobs en Tenerife
Marcell Jacobs en Tenerife
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Vous vous êtes entraîné à Tenerife avant de participer aux Jeux olympiques de Tokyo, où vous avez remporté la médaille d'or du 100 mètres, succédant ainsi à Usain Bolt comme l’homme le plus rapide du monde. Comment se sont passés vos mois de préparation sur l’île?

J’ai perfectionné tout le travail que j’avais accompli pendant la première partie de la saison hivernale. Avec mon entraîneur, je me suis beaucoup concentré sur les détails pour améliorer mon départ sur les starting-blocks. À la salle de sport, j’ai poursuivi mes exercices habituels.

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Marcell Jacobs en Tenerife 12
Marcell Jacobs en Tenerife 12
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Vous avez évoqué l’importance de la préparation mentale pour atteindre ses objectifs sur la piste. Quand vous avez commencé à travailler sur cet aspect, votre meilleur temps au 100 mètres était de 10 s 10. 11 mois plus tard, vous décrochez la médaille d'or à Tokyo en 9 s 80. Comment vous êtes-vous préparé?

Depuis que j’ai commencé à travailler sur mon esprit en plus de mon corps, je me suis amélioré. J’ai rencontré une bonne coach mentale qui a rejoint mon équipe aux côtés de l’entraîneur Paolo Camossi. Avec elle, j’ai travaillé dur sur mes peurs et mes fantômes. Ça n’a pas été facile, mais j’apprends vite. J’ai entamé ce travail psychologique il y a peu et j’ai rapidement obtenu des résultats.

Comment un médaillé d'or olympique profite-t-il des îles Canaries quand il n’est pas en train de s’entraîner?

Je n’ai pas beaucoup de temps libre, mais j’ai eu la chance de pouvoir visiter l’île avec ma famille. Je suis allé au zoo, au parc national du Teide quand le volcan était enneigé, à la plage... L’avantage avec cet archipel, c’est que même si on a peu de temps, il y a beaucoup de choses intéressantes à voir à proximité.

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Marcel Jacobs Tenerife galería 3
Marcel Jacobs Tenerife galería 3
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Pour terminer, quatre petites questions:

En un mot, comment décririez-vous les îles Canaries?

Paisibles.

Votre endroit préféré?

La piste d’athlétisme où je suis tous les jours.

Votre top 3 des plages canariennes?

Je ne reste jamais au même endroit, je préfère les excursions.

Que faut-il absolument voir?

Toute l’île de Tenerife est magnifique!